Les pinces et le coussin-tailleur
Vous avez tous et toutes déjà entendu parler de pinces sur des vêtements : dans le commerce ou en couture. Mais cela n’est peut-être pas très clair pour tout le monde. Alors voici un tuto détaillé pour maîtriser la couture des pinces.
UNE PINCE, POUR QUOI FAIRE ?
Le tissu est en 2D alors que notre corps est en 3D. Et oui, nous possédons des formes plus ou moins prononcées.
Pour qu’un vêtement soit parfaitement ajusté à notre corps, il faut donc lui donner le volume de nos formes. Pour cela, les pinces sont indispensables. En général, on trouve des pinces à la poitrine et à la taille.
Sur un patron, une pince est représentée par un triangle. Pour coudre la pince, il va falloir « pincer » le tissu à cet endroit, avec une grande précision.
2 pinces de taille sur le patron d’une jupe
REPORTER LES PINCES SUR LE TISSU
Lorsque vous découpez les pièces de votre ouvrage, il faut reporter précisément l’emplacement des différentes pinces.
Je vous montre 2 méthodes pour reporter les pinces sur votre tissu : avec un poinçon ou avec une épingle. Il en existe d’autres. A vous de choisir celle qui vous convient le mieux.
Une pince se reporte toujours sur l’envers du tissu.
NB : Dans notre exemple, la marge de couture est de 1 cm : elle apparaît en pointillés sur le patron. Dans la marge de couture, la pince a été prolongée parallèlement au centre de la pince. Il faudra respecter cette ligne brisée lors de la couture.
Sur votre patron, si les marges sont incluses, reportez les pinces comme elles sont représentées. Si les marges ne sont pas comprises, vous devez les ajouter sur votre tissu et vous devez prolonger les pinces dans la marge : soit comme dans mon exemple (parallèlement au centre de la pince), soit en prolongeant les 2 côtés de la pince.
Procédez comme précédemment pour marquer les 3 repères du haut de la pince.
COUDRE LES PINCES
Pliez le tissu, endroit contre endroit, sur le trait central de la pince. Les côtés du triangle doivent se superposer parfaitement.
S’il y a un gros décalage entre la couture et le trait à l’arrière de la pince, je vous conseille de la découdre et de recommencer. En effet, la pince pourrait être trop large ou trop étroite ce qui pourrait nuire à l’ajustement et à la symétrie de votre vêtement.
REPASSAGE DES PINCES
Vous savez sans doute que le repassage est une étape indispensable en couture. Il est encore plus important dans la couture des pinces car c’est lui qui va donner la forme voulue à votre vêtement.
Il est possible de repasser les pinces à plat, mais dans ce cas, le volume ne sera pas mis en valeur.
L’idéal est de repasser les pinces sur une surface reproduisant la forme créée par la pince. C’est pourquoi j’utilise un « coussin-tailleur ». Depuis que j’ai découvert cet accessoire, je ne peux plus m’en passer pour mettre en forme les volumes sur un vêtement.
Vous pouvez vous en procurer un dans le commerce mais les prix sont très élevés. Le plus simple est de fabriquer son propre « coussin-tailleur » : c’est très rapide et économique ! Je vous explique comment faire à la fin de ce tutoriel.
FABRIQUER SON COUSSIN-TAILLEUR
Pour fabriquer votre coussin-tailleur, il vous faut :
- un petit coupon de coton, de préférence de couleur claire pour éviter qu’il ne déteigne ;
- des chutes de tissu coupées en petits morceaux pour remplir le coussin.
Vérifiez que toutes les chutes résistent à la chaleur du fer à repasser. Évitez les matières synthétiques. N’utilisez pas non plus de ouate de remplissage qui supportera mal la chaleur.
Téléchargez, imprimez et assemblez le gabarit du coussin-tailleur en cliquant sur l’image ci-dessous.
Découpez 2 fois la forme du gabarit dans votre coupon de coton. Puis assemblez les 2 pièces, endroit contre endroit, au point droit, à 1 cm du bord, en laissant une ouverture de 10 cm pour pouvoir retourner le coussin et le remplir.
Retournez votre ouvrage par l’ouverture. Puis remplissez le coussin avec vos chutes de tissu. Enfin, refermez l’ouverture avec un point invisible à la main.
Et voilà, votre coussin-tailleur est terminé ! Je vous avais bien dit que c’était très simple 😉
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